Cet article analyse la portée du leadership au Népal au niveau du gouvernement local dans le contexte de la pandémie de COVID-19 et de ses impacts plus larges. L’analyse se concentre plus particulièrement sur les prestations de services de santé conformément au cadre de l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS).
Des entretiens approfondis ont été menés auprès de 66 représentants de l'administration locale dans les provinces de Madhesh et de Sudurpaschim, ainsi qu'une analyse des données de routine provenant des systèmes d'information pour la gestion de la santé.
Nous avons constaté que les services de santé maternelle et infantile (SMI) des établissements locaux n’avaient pas été touchés, que les stocks de médicaments essentiels étaient toujours disponibles et que les administrations locales avaient fait preuve de détermination et d’une grande capacité à faire face à la crise, malgré des connaissances et des ressources limitées. Néanmoins, les visites dans ces services se sont considérablement réduites, créant alors des préoccupations de santé publique d’une autre nature. En ce qui concerne la capacité et la disponibilité des ressources humaines, les administrations locales n’étaient pas suffisamment préparées et il y a eu d’importantes lacunes en termes de coordination entre les trois niveaux de gouvernance ainsi qu’un manque de clarté des rôles, retardant ainsi la réponse à la pandémie au niveau local. Nos recommandations incluent un investissement continu dans les services locaux de santé maternelle et infantile, un renforcement des capacités des dirigeants locaux en mettant l’accent sur la gestion des ressources humaines dans les contextes d’urgence et une simplification des procédures publiques d’approvisionnement, en particulier pendant les crises. Ceci permettait aux administrations et autres acteurs locaux d’accélérer l’approvisionnement et d’améliorer les délais de.
Image de couverture : Un professionnel de la santé amène un échantillon d’un test COVID-19 au laboratoire du Sukraraj Hospital, à Teku, au Népal, en 2021. © Save the Children