La pandémie de COVID-19 (Coronavirus Disease of 2019) a saturé les systèmes de santé du monde entier et pour certaines populations, les impacts ont été disproportionnés. Aux Philippines, un pays du Sud qui a connu une des plus longues périodes d’isolation forcée, ce sont les communautés les plus marginalisées et avec peu de moyen pour accéder à des soins qui en ont le plus souffert. Les barrières socio-économiques, la mauvaise distribution de ressources limitées, la militarisation du territoire et plus globalement, la mauvaise gestion de la réponse à cette pandémie, ont creusé les inégalités et ont entrainé de mauvais résultats en termes de santé, particulièrement pour ces groupes marginalisés.
La crédibilité institutionnelle, la collaboration intersectorielle et la bonne gestion des équipes ont été identifiées comme des facteurs ayant rendu le programme efficace. La transparence attire les partenaires et la confiance que les équipes ont pour la direction a inspiré la solidarité, l’esprit de volontariat et l’envie d’offrir un service continu. Lors des différentes étapes du projet, l’inclusion a amélioré l’engagement et encouragé la participation et la responsabilité. Ces éléments ont favorisé la résilience et le développement d’actions durables. Le programme BEK est un exemple réussi d’une réponse sanitaire peu coûteuse, basée sur un partenariat entre le secteur public, le secteur privé et le volontariat, en temps de crise.
Cet article analyse les défis critiques, les réflexions et les itérations du service mis en oeuvre par l’équipe du programme BEK. Ainsi, nous souhaitons apporter des idées aux responsables de santé publique et aux autres pays du Sud, lorsqu’il s’agit de créer des réponses sur mesure en cas d’urgence de santé publique.